Elaboré à la demande du ministère, le PAE offre à l’université l'occasion de faire le point sur sa politique d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes : état des lieux de l’existant et chemin encore à parcourir. Véritable feuille de route, le document est aussi riche d’enseignements, que décrypte pour nous Isabelle Kraus, vice-présidente Égalité, parité, diversité, alors même que la crise sanitaire a mis à mal certaines avancées de ces dernières années.
Dispositif de lutte contre les Violences sexistes, sexuelles et homophobes (VSSH), modules de formation à l’égalité pour les personnels comme pour les étudiants… Les actions en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ne sont pas nouvelles à l’Université de Strasbourg. Elles sont portées depuis plusieurs années par Isabelle Kraus, d’abord chargée de mission sur cette question, à partir de 2009. Une fonction devenue vice-présidence à part entière, en avril dernier.
Mais c’est la première fois que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche demande aux établissements placés sous sa responsabilité d’établir leur propre Plan d’action relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (PAE, lire encadré).
Dans un précédent entretien à L’Actu (12 mars 2021), Isabelle Kraus le présente comme « une feuille de route pour renforcer l’égalité professionnelle ». C’est aussi l’occasion de « faire un état des lieux de l’existant », de « mobiliser la communauté encore davantage sur cette question, dans l’objectif de faire de notre lieu de travail et d'études un environnement accordant leur juste place à tous, femmes comme hommes ».
Quels sont ses enseignements du PAE ?
Pour permettre l’élaboration du PAE, un Rapport de situation comparée (RSC) des conditions d’emploi et de formation des femmes et des hommes a été produit. Il se base sur les chiffres du bilan social de la Direction des ressources humaines, complétés par des données spécifiquement recherchées à cette occasion, permettant des analyses fines portant sur les différences de carrières entre femmes et hommes. La mise à disposition d’un outil d’exploitation des données par le ministère a notamment permis d’établir, pour la première fois, un état des lieux des écarts de rémunération existants que ce soit pour les personnels titulaires ou contractuels.